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7, Grand-Rue d'Ardus
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Vestiges mérovingiens- Coll. Musée Ingres
Vestiges mérovingiens- Coll. Musée Ingres

Le Haut Moyen-Age

Depuis la domination wisigothique jusque sous  la royauté mérovingienne (430-750), la villa reste à la base de l'organisation administrative locale.
Durant la période carolingienne ( 750-980), la villa possède un sol où est positionnée la résidence principale du dominus et désigne le revenu d'exploitation. Des habitats dispersés plus petits, situés sur cette propriété, en sont dépendants.

Le pouvoir sur le territoire diocésain est détenu par l'évêque et le comte (qui exerce le pouvoir politique), issus les uns et les autres des grandes familles aristocratiques. En régissant la villa , elles assoient leur pouvoir dans les campagnes, cette époque s'achève sur l'émergence de la féodalité.

Les édifices religieux

Ce sont les édifices à caractère religieux qui restent donc les plus aisément identifiables de l'occupation du début du Haut Moyen-Age.
Dès le VIè siècle, l'achèvement de la christianisation des campagnes cadurques a maillé le territoire d'églises publiques (dans les agglomérations secondaires) et privées (sur les domaines aristocratiques).
A l'emplacement du terroir de Cossa, deux églises publiques fondées dans les premiers temps de la christianisation sont évoquées dans le testament de Raymond Ier de Gothie (961): Sainte-Ruffine et Justine, qui a été détruite au XVIIè siècle sur la rive gauche de l'Aveyron et Saint-Saturnin, près de l'actuel hameau de Cos, sans être positionnée à l'endroit occupé par l'église d'aujourd'hui.

Les oratoires d'ordre privé dépendent d'un dominus qui est le plus souvent à l'origine de leur fondation. Beaucoup de villae accueillent une chapelle dans leurs dépendances, principalement durant le Haut Moyen-Age. La plus éloignée de l'agglomération de Cosa, celle d'Ardus, signalée dans une Bulle du pape datée de 1096, sous le vocable de Sainte-Marie, a été sûrement édifiée sur des vestiges d'occupation gallo-romaine à l'emplacement de l'actuel bâtiment.

Charte mentionnant Ste-Raffine
Ste-Raffine vue aérienne et mention ancienne

La période carolingienne

La période qui mène des années 750-980 esquisse ensuite la mise en place de nouveaux cadres administratifs.
Si Cossa était nettement située sur le territoire du diocèse de Cahors durant l'époque mérovingienne, un doute subsiste sur la juridiction -dont les limites suivraient la rivière Aveyron- à laquelle la localité a été intégrée par la suite, de celle de Montauban ou celle d'Aussac.

Toutefois, les comtes du Quercy, dont le rôle et le pouvoir judiciaire dépassaient la compétence de la juridiction, affirment progressivement leur puissance sur la région. Au début du Xè siècle, un "bien foncier délimité par quatre confronts" est connu à Ardus, au milieu du Xè s., une "forteresse publique" est mentionnée à Cos avec le legs d'un alleu à l'église Sainte-Ruffine,...
Toutes ces possessions énoncées dans le testament de Raymond Ier de Gothie (961), parmi un ensemble de biens situés en Bas-Quercy, annoncent la montée de l'époque féodale et sa nouvelle organisation des territoires.

En effet, la donation en 1061, de Guillaume, comte de Toulouse, rend compte que l'église Sainte-Ruffine, située près du castrum de Chos et qu'un autre lieu de culte, connu sous le titre d'église de Saint-Martin (capella de Sancti Martini) se trouve également tout proche.
Il s'agirait d'un site au confluent de la Tauge et de l'Aveyron, probablement vers Tenans. Enfin, un autre document daté de 1270 cite que la même église est associée à une motte (mota) et uine villa (bastida) comme annexe du prieuré de Cos.

Au total, cinq églises réputées anciennes auraient occupé notre territoire, en bordure de l'Aveyron. De l'ensemble, il est probable que les trois églises privées  (Ardus, Saint-Martin, Saint-Pierre de Mailhes) ont figuré à partir du XIè siècle, comme étant à l'origine des paroisses rurales dès qu'elles purent obtenir un dimaire.