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Dans le Bas-Quercy autour de 800 avant notre ère (premier Age du Fer), Cossa occupait probablement une place importante et stratégique dans les relations privilégiées entre les groupes culturels des Pyrénées, du Languedoc occidental et de l'Aquitaine. Une nécropole à incinérations datant de cette période, a été découverte sur le site de Ste-Rafine.
Durant le second Age du Fer jusqu'à la conquête romaine ( IVe siècle jusqu'à la conquête romaine en -51), Cossa situé aux confins du territoire dépendant des Cadurques avoisine une région déjà occupée par les Romains, dès 120 avant notre ère (contrée des Volques Tectosages ayant comme capitale Toulouse).
Le site de Cossa, de part et d'autre de l'Aveyron a récélé des traces identifiées de l'habitat et de l'occupation du sol datées entre le IVe siècle avant notre ère et cette époque.
De nombreuses amphores vinaires italiques, dix pièces de monnaie" à la croix" de type cadurque de Cuzance et un bronze de Luctérius (dernier chef cadurque ayant résisté à César) ainsi que des monnaies volques-tectosages ont été découvertes sur le territoire du futur vicus attestant d'échanges commerciaux bien avant la conquête romaine.
La cité de Cahors (Divona) dont dépend le secteur de Cossa, s'intègre dans la province d'Aquitaine et voisine la province de Narbonnaise ( comprenant Tolosa) conquise dès 120 par les Romains. Le vicus antique de Cossa qui est mentionné par la Table de Peutinger, datée du Bas-Empire, sur la voie entre Toulouse et Cahors se situerait bien en territoire cadurque.
Cette agglomération secondaire semble se positionner sur un point de franchissement du cours d'eau (gué) et s'étaler sur les deux rives de l'Aveyron.
Une première occupation du sol face au hameau de Cos, sur la rive gauche, au lieu dit "Sainte-Raffine" et 2 kilomètres à l'ouest plus en aval, un deuxième site au lieu dit de "Tenans" sur lequel a été mise en évidence une occupation antique d'environ 20 hectares de surface, permettent de penser que la zone d'influence de l'agglomération pouvait s'étendre sur une quinzaine de kilomètres au moins, autour de Cossa.
Sur la rive droite, se situent des points reconnus et inventoriés qui permettent de caler les diverses occupations durant les deux premiers siècles de notre ère.Tout d'abord sur le rebord du plateau sur le hameau de Cos où des fragments de tegulae, des tessons d'amphores et de la céramique commune ont été recueillis. Enfin, autour du hameau de Cos, dans la plaine alluviale, où se trouve le coeur de l'agglomération antique de Cosa. Les découvertes de maçonneries et d'une plaque épigraphique d'un intérêt majeur laissent supposer que le site se poursuit au nord du chemin actuel de Cosa.
La trame viaire de cette agglomération secondaire, s'il en existe une, n'est pas connue. L'environnement du vicus est relativement mal connu également.